Mathinées lacaniennes : samedi 17 janvier 2009
Groupe d’étude animé par Henri Cesbron Lavau et Virginia Hasenbalg
Mathinées lacaniennes 2008-2009 (pour visiter notre page web cliquer ici)
à l'ALI, 25 rue de Lille, 75007
Le samedi 17 janvier 2009
Quels repères nous offre la topologie lacanienne ?
Mathinée lacanienne animée par Henri Cesbron Lavau et Virginia Hasenbalg
de 10h à 11h
un atelier de topologie
animé par Henri Cesbron Lavau et Jean Brini
Le point fixe de la diagonale
On (re)lira avec profit l'article de Jean (et plus particulièrement la note 11)Remarques à propos de la fonction Φ(x)
paru dans La revue lacanienne
de 11h à 12h
Exposé de Virginia Hasenbalg
psychiatre psychanalyste, membre de L'ALI
Notions vraiment élémentaires de mathématiques pour lire ...Ou pire
C’est à la fin du XIXème siècle que les mathématiques se verront confrontées à la résurgence de la limite, cette fois non pas imposée par l’extérieur, par une quelconque religion mais de l’intérieur même du système. Cette limite vient en effet de l’intérieur même des mathématiques sous la forme d’un impossible démontré. Il ne s’agit plus d’une révélation mais d’une démonstration qui témoigne du passage de la pensée religieuse à la pensée scientifique. Cet impossible c’est le réel même qui se trouve, grâce à la science, démontré par un système ordonné, écrit qui le cerne. Cette démonstration sera pour Lacan le symbolique lui-même, devenu dorénavant apte à traiter le réel, à savoir, l’impossible.
En résumé, la limite dans le domaine religieux est de l’ordre de la croyance et de l’interdiction. La science déplace, recule cette limite, mais non seulement elle ne l’abolit pas, mais elle la démontre, grâce au signifiant et à sa combinatoire. Grâce au symbolique.
Les avancées de la science, en médecine par exemple, peuvent donner l’illusion de venir à bout du réel, illusion qui est permise d’ailleurs par ce recul ou déplacement de la limite de l’impossible qu’elle introduit. Elle déplace l’impossible. Ses avancées en médecine, en physique sont indéniables. Et même la cure analytique peut être définie comme le travail sur les impasses propres à la névrose, impasses imaginées comme impossibles, et qui trouvent souvent des issues, des frayages qui les surmontent.
Or, le passage d’une notion religieuse de la limite à sa notion mathématique amène le sujet en analyse à entériner un réel irréductible, comme nous conviait Freud, sans illusion.
Ce Réel dont je parle et dont le discours analytique est fait pour nous rappeler que son accès, c’est le Symbolique… Le dit Réel, c’est dans et par cet impossible que ne définit que le Symbolique, que nous y accédons.
…Ou pire, leçon du 19 avril 72)
Cette démonstration de l’impossible nous permet de traiter la castration autrement que d’une façon anecdotique. Il s’agit de la prise en compte de l’impossible comme fait de structure, ce qui nous donne un certain recul par rapport aux positionnements de nos patients dans leurs impasses oedipiennes.
La démonstration de l’impossible chez Cantor passe pas la prise en compte des nombres irrationnels, ces nombres extravagants(), ces nombres qui ne sont pas des nombres(), nécessaires pour concevoir le continu (),qui constituent le non-denombrable(). Ils constituent l’étoffe sur laquelle va se découper le premier infini actuel.
En résumé, la limite dans le domaine religieux est de l’ordre de la croyance et de l’interdiction. La science déplace, recule cette limite, mais non seulement elle ne l’abolit pas, mais elle la démontre, grâce au signifiant et à sa combinatoire. Grâce au symbolique.
Les avancées de la science, en médecine par exemple, peuvent donner l’illusion de venir à bout du réel, illusion qui est permise d’ailleurs par ce recul ou déplacement de la limite de l’impossible qu’elle introduit. Elle déplace l’impossible. Ses avancées en médecine, en physique sont indéniables. Et même la cure analytique peut être définie comme le travail sur les impasses propres à la névrose, impasses imaginées comme impossibles, et qui trouvent souvent des issues, des frayages qui les surmontent.
Or, le passage d’une notion religieuse de la limite à sa notion mathématique amène le sujet en analyse à entériner un réel irréductible, comme nous conviait Freud, sans illusion.
Ce Réel dont je parle et dont le discours analytique est fait pour nous rappeler que son accès, c’est le Symbolique… Le dit Réel, c’est dans et par cet impossible que ne définit que le Symbolique, que nous y accédons.
…Ou pire, leçon du 19 avril 72)
Cette démonstration de l’impossible nous permet de traiter la castration autrement que d’une façon anecdotique. Il s’agit de la prise en compte de l’impossible comme fait de structure, ce qui nous donne un certain recul par rapport aux positionnements de nos patients dans leurs impasses oedipiennes.
La démonstration de l’impossible chez Cantor passe pas la prise en compte des nombres irrationnels, ces nombres extravagants(), ces nombres qui ne sont pas des nombres(), nécessaires pour concevoir le continu (),qui constituent le non-denombrable(). Ils constituent l’étoffe sur laquelle va se découper le premier infini actuel.
Le vendredi 30 janvier à 19 H
Dans le cadre du groupe logique et psychanalyse
animé par Jean Brini, Pierre-Cristophe Cathelineau, Virginia Hasenbalg, Silvia Salama et Ana Sosa
Clinique de la logique: les mathèmes de la sexuation
Exposé avec Pierre-Christophe Cathelineau
Psychanalyste, agrégé de philosophie, auteur de Lacan lecteur d'Aristote
L'invention lacanienne procède d'un renversement de perspective de la logique aristotélicienne tout en s'appuyant sur ces inventions fondatrices. Il réarticule le champ de la logique pour en montrer les assises cliniques. C'est ce lien entre la logique et la clinique que je développerai.
Le samedi 31 janvier de 10 h à 12 h
Dans le cadre du groupe préparation du seminaire d'été
animé par Jorge Cacho et Virginia Hasenbalg
Questions sur la modalité dans le séminaire Encore
Exposé de Christiane Lacôte-Destribats
Psychanalyste, ancienne élève de l'ENS, agrégée de philosophie, membre fondateur de l'Ali,
auteur de L'inconscient, Editions Flammarion
Les difficultés de la clinique contemporaine peuvent sans doute, sinon se résoudre, du moins se situer par la radicalité proposée par la théorie lacanienne.
Que ce qui était auparavant fixé et combiné comme possible, impossible, nécessaire, contingent soit joué par Lacan dans les jeux de mots où s’anticipe une relation entre le temps et l’écriture (ne cesse pas de s’écrire, ne cesse pas de ne pas s’écrire …etc ) semble important. Ces jeux de mots opèrent entre le tableau de le sexuation et le début de la problématique borroméenne de Lacan. Quelle est donc leur fonction ?
Que disent-ils sur la jouissance, sur l’objet, sur l’inscription d’un désir ?
Ne peut-on penser par exemple que beaucoup des questions d’aujourd’hui trouvent leur juste lieu dans ce que Lacan explore sur la contingence ? Surtout au moment où se déclare partout la publicité de l’être, du genre, et des obligations à tout.
Il dit ainsi le 20 mars 1973 : « C’est comme contingence, contingence en quoi se résume tout ce qu’il en est de ce qui pour nous soumet le rapport sexuel à n’être, pour l’être parlent, que le régime de la rencontre, c’est en ce sens qu’on peut dire que par la psychanalyse, la phallus, le phallus réservé comme aux temps antiques aux Mystères, a cessé de ne pas s’écrire. Rien de plus. Il n’est pas entré dans le ne cesse pas, dans le champ d’où dépendent la nécessité d’une part et, plus haut, l’impossibilité.»
Ces reformulations de la modalité sont rigoureusement cliniques. Nous essaierons de le montrer.
Que ce qui était auparavant fixé et combiné comme possible, impossible, nécessaire, contingent soit joué par Lacan dans les jeux de mots où s’anticipe une relation entre le temps et l’écriture (ne cesse pas de s’écrire, ne cesse pas de ne pas s’écrire …etc ) semble important. Ces jeux de mots opèrent entre le tableau de le sexuation et le début de la problématique borroméenne de Lacan. Quelle est donc leur fonction ?
Que disent-ils sur la jouissance, sur l’objet, sur l’inscription d’un désir ?
Ne peut-on penser par exemple que beaucoup des questions d’aujourd’hui trouvent leur juste lieu dans ce que Lacan explore sur la contingence ? Surtout au moment où se déclare partout la publicité de l’être, du genre, et des obligations à tout.
Il dit ainsi le 20 mars 1973 : « C’est comme contingence, contingence en quoi se résume tout ce qu’il en est de ce qui pour nous soumet le rapport sexuel à n’être, pour l’être parlent, que le régime de la rencontre, c’est en ce sens qu’on peut dire que par la psychanalyse, la phallus, le phallus réservé comme aux temps antiques aux Mystères, a cessé de ne pas s’écrire. Rien de plus. Il n’est pas entré dans le ne cesse pas, dans le champ d’où dépendent la nécessité d’une part et, plus haut, l’impossibilité.»
Ces reformulations de la modalité sont rigoureusement cliniques. Nous essaierons de le montrer.
Suite du programme des conférences 2008-2009
7 février : Marc Darmon :
Un nœud à l’endroit, un nœud à l’envers
28 mars : Bernard Vandermersch :
Topologie du refoulement
16 mai : Marc Darmon : préparation du séminaire d'été
20 juin : Henri Cesbron Lavau :
Du repaire aux repères
Nous interrogerons ce qui d'une articulation topologique particulière
peut faire enseignement pour d'autres.