Mathinées lacaniennes

L'ex-sistence de Dieu selon le noeud borroméen, Valentin Nusinovoci

 

L’ex-sistence de Dieu selon le nœud borroméen

 

V. Nusinovici

 

Lacan parle souvent de l’existence de Dieu. Il parle même de la prouver. On peut s’étonner que ce soit là affaire de psychanalyste.

Mais on entrevoit pourquoi si on retient que la véritable formule de l’athéisme est que Dieu est inconscient, comme il le dit dans Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse.

Reste à préciser ce qu’il y a à entendre par « Dieu ».

La question de l’existence de Dieu

Le problème est posé dans une conférence du 19 juin 1968 (publiée en annexe au séminaire L’Acte analytique).

On a installé dans l’Autre, dit Lacan, quelque chose qui y est encore pour la plupart et qui s’appelle Dieu : Il vecchio con la barba. Grâce à la bulle (la bulle est la structure de l’Autre, structure moebienne) on peut faire comme si Dieu n’était pas là pour traiter de sa place.

Mais le point essentiel est de savoir s’il existe ou pas. Les psychanalystes n’ont pas ajouté grand chose à cette question.

Tant que ce ou sera maintenu il sera là.

 

Il s’agit de trancher quant à l’existence de Dieu, c‘est-à-dire ne pas en rester à une position de type kantien qui maintient le « ou » puisque l’absence de preuve de l’existence de Dieu ne permet pas d’exclure qu’il existe.

Trancher dans quel but ? c’est clairement dit : pour que le Dieu qui est installé dans l’Autre, n’y soit plus.

Lacan ne dit pas que Dieu sera là tant qu’on n’aura pas prouvé qu’il n’existe pas.

Il dit qu’il faut sortir du « ou », autrement dit – c’est ce qui peut d’abord étonner - si la question de son existence était résolue positivement, il n’y serait plus.

Le Dieu qui est dans l’Autre, qu’on a installé dans l’Autre, n’appartient pas à la structure.

Toute la question est de savoir si existe – en tant que fait de structure – ce qui peut être qualifié de Dieu.

Le point important est donc la distinction entre être là et exister c’est-à-dire être hors : ex-sister.

Lacan écrit ex-sistence pour en faire valoir le fondement topologique, ou parfois ek-sistence, comme Heidegger qui veut en retrouver l’origine dans l’Ektasis et écrit Eksistenz.

 

 

Quelques mois plus tard, au début du séminaire D’Un autre à l’autre, la question revient ainsi:

Dieu est, ça ne fait aucune espèce de doute, ça ne prouve absolument pas qu’il existe (8 janvier 1969).

Dieu est. C’est-à-dire qu’installer Dieu dans l’Autre revient à lui conférer l’être, qu’il prenne figure ou qu’il s’agisse du Dieu des philosophes, mais aussi bien, comme ce séminaire le précisera, qu’il s’agisse du sujet supposé savoir.

ça ne prouve absolument pas qu’il existe à quoi Lacan, qui va entreprendre l’analyse du Pari de Pascal, ajoute : mais il faut savoir si Je existe.

La question de l’ex-sistence de Dieu apparaît ainsi liée à celle de l’ex-sistence du Je, qui est dans ce séminaire le lieu d’ancrage du sujet dans la jouissance.

 

Ex-sistence de Dieu, ex-sistence du sujet

 

L’ex-sistence du sujet comme l’ex-sistence de Dieu dépendent du dire.

Il n’y a de sujet que d’un dire, de ce dire il est l’effet, la dépendance. (D’un Autre à l’autre 4 décembre 1968). Lacan ajoute : c’est là ce que nous avons à serrer correctement pour n’en point détacher le sujet ( avec RSI on verra que ce serrage n’est pas métaphorique).

Pour un rien le dire ça fait Dieu, aussi longtemps que se dira quelque chose l’hypothèse Dieu sera là. (Encore 16 janvier 1973).

L’hypothèse Dieu ne sort pas de l’imaginaire, de la contemplation de la nature, de son harmonie et de sa perfection supposées. Elle naît de la parole, de ce qu’il y a, derrière ce qui se dit, un dire. Pour un rien (soit à partir de ce qui fait qu’il n’y a pas d’Univers, l’objet a) le dire ça fait Dieu.

A cette hypothèse on ne demande qu’à y croire. Y croire, dit Lacan dans RSI c’est fondamentalement croire qu’il pourrait parler (21 janvier 1975). De là à l’aimer, à lui prêter l’être, dans l’assurance qu’il y a bien un univers, le pas est vite franchi.

 

L’existence de Dieu avait été abordée l’année précédant Encore (Le Savoir du psychanalyste et Ou pire…) par la voie logique, celle du quantificateur existentiel il existe un x, un x qui fait exception d’être hors castration et qui par là fonde l’universel, le tout x soumis à la castration.

L’existence de ce x non phi de x était d’abord qualifiée de problématique (Dieu existe mais pas plus que vous,ça va pas loin).

Elle était ensuite rapportée à un dire, un dire que non à la castration. L’au-moins-un qui dit non à la castration devient ainsi le support logique du Père, et du même coup de Dieu.

Mais ce Dieu que Lacan a défini comme inconscient se réduit-il à l’au-moins-un ? Est-il strictement Un comme le dit la religion ?

Dans Encore Lacan annonce qu’il va montrer en quoi Dieu existe, en précisant que le mode sous lequel il existe ne plaira pas aux théologiens plus forts que lui à se passer de son existence. Mais n’étant pas dans la même position, il a affaire à l’Autre, l’Autre qui doit bien avoir quelque rapport avec ce qui apparaît de l’Autre sexe. (Encore 20 février 1973).

A la fin de la même leçon, s’appuyant sur l’expérience des mystiques, il dit que c’est la jouissance féminine qui nous met sur la voie de l’existence.

Ainsi y a deux faces de Dieu : l’une correspond à la fonction du père, l’autre à la jouissance féminine qui est une jouissance supplémentaire, du coup ça ne fait pas deux Dieux, mais ça n’en fait pas non plus un seul.

 

Avant d’en arriver à RSI où la question de l’ex-sistence est traitée par le nœud borroméen, il faut citer la fin du séminaire précédent:

Ce qu’on appelle le transfert (qui est l’amour courant) c’est pas tout à fait pareil que ce qui se produit quand émerge la jouissance de la femme (Les non-dupes errent 11 juin 1974) .

L’amour de transfert c’est l’amour pour le sujet supposé savoir, pour le Dieu qui est. Avec la jouissance féminine on entre dans un autre champ, un champ de l’ex-sistence. Lacan annonce qu’il traitera cela l’année suivante.

 

Tout ce séminaire a montré qu’il faut être dupe, dupe de la structure, dupe du réel, pour ne pas errer. Cette dernière leçon ouvre une perspective inattendue. Elle dit que ce qui a permis à de grands savants de ne pas errer, c’était d’aimer leur savoir inconscient - à leur insu. Ils postulaient un savoir dans le réel, le savoir de Dieu, alors que c’était l’amour de leur inconscient, l’amour de transfert, qui soutenait leur travail.

Le nouveau, dit Lacan, c’est que nous savons maintenant que l’inconscient est un savoir emmerdant. Faut-il continuer à l’aimer, ou bien poursuivre sur son erre (comme un bateau quand s’interrompt la force qui l’a propulsé) pour accéder à un peu plus de réel ?

 

 

L’ex-sistence du savoir de Dieu

 

Dans première leçon de RSI (10 décembre 1974) Lacan dit : le savoir de Dieu c’est certain qu’il ex-siste. Qu’en dit-il?

Nous avons assez de peine à nous donner pour l’épeler : c’est un savoir littéral.

Il siste peut-être mais on ne sait pas où, ce qui consiste n’en donne nul témoignage : on ne sait pas où il se tient, en tout cas pas dans un des ronds.

Il est à lire entre les lignes, ailleurs que la façon dont le symbolique s’écrit : il surgit entre les lignes de ce qui est dit et lu.

C’est donc le refoulé secondaire qui fait retour qu’il nomme savoir de Dieu.

Dans ce séminaire, comme dans le précedent, il s’emploie à montrer qu’il n’y a pas dans le réel, contrairement à ce que supposent le croyant ou le déiste (Voltaire), et en fait tout un chacun à son insu, de savoir qui fasse marcher l’univers, de savoir de Dieu entendu au sens habituel.

Il qualifie de savoir de Dieu celui qui surgit dans le retour du refoulé, un savoir indubitable, immaitrisé et qui nous mène.

Qu’en est-il alors de l’ex-sistence de Dieu ?

 

 

La vérité de la religion

 

Pour commencer à dire ce qu’est l’ex-sistence de Dieu, Lacan s’appuie sur la religion, où il trouve la distinction entre ex-sister et être.

La religion est vraie là où elle dit que Dieu ex-siste, et pas seulement qu’il est ( 17 décembre 1974).

Elle est alors plus vraie que la névrose pour laquelle Dieu seulement est. Effectivement le Père mort de la névrose, le père imaginaire, est solidement installé dans l’Autre.

La religion parle (aussi) de Dieu comme caché, il est l’ex-sistence par excellence, dit Lacan qui traduit : la personne supposée au refoulement.

Il ajoute que Dieu n’est autre que ce qui fait qu’à partir du langage il ne saurait s’établir de rapport entre sexués (1)

et encore que Dieu comporte l’ensemble des effets de langage, y compris les effets psychanalytiques.

En bref le Dieu ex-sistant de la religion c’est le phallus, le refoulé premier (2).

Il est Un. Comme toute vérité c’est un mi-dit (3).

 

Lacan appuie son athéisme sur la vérité de la religion, ce qui est encore plus ébouriffant c’est qu’il le fasse contre l’athéisme de Freud lequel, dit-il, soutient la religion ( dans ce qu’elle a de tradition conne, terme qui viendra la 11 mars).

 

Freud a toujours défendu l’athéisme. Il l’a argumenté en présentant le monothéisme comme la conséquence du meurtre de Moïse, et Dieu comme le père divinisé. Il ne croit pas en Dieu, dit Lacan, il opère dans sa ligne à lui et il nous enmoïse. Ainsi il perpétue la religion et la consacre comme névrose idéale.

 

Qu’est-ce qu’un véritable athéisme ? Lacan a dit que c’est une ascèse, il a pointé qu’il s’agit de se débarrasser du fantasme du Tout-Puissant et d’affronter la mise en question du sujet supposé savoir.

Après Encore on voit que cela passe par la prise en compte de l’autre face de Dieu qu’est la jouissance féminine. C’est le point d’arrêt de Freud.

Il ne peut pas faire autrement parce que c’est impossible, c’est-à-dire qu’il est dupe, de la bonne façon, celle qui n’erre pas. Il semblerait que Freud soit dupe de son amour de l’inconscient qui fait obstacle à la prise en compte de la jouissance féminine et l’arrête sur la jouissance phallique devant quoi, dit Lacan, il se prosterne.

C’est pas comme moi, dit-il, je ne peux que témoigner que j’erre, j’erre dans ces intervalles que j’essaie de vous situer (il s’agit du sens, de la jouissance phallique et de la jouissance de l’Autre).

Cette deuxième leçon de RSI a commencé avec l’exemple de Maupertuis qui n’est pas dupe dans la mesure où il ne s’en tient pas strictement à ce qui lui est fourni de connaissances à son époque concernant la reproduction sexuée, et qui va émettre une idée prématurée et non une erre. Conclusion : S’il était plus dupe il errerait moins. Ici erre et errer sont distingués conformément à l’usage reçu.

Mais quand Lacan dit qu’il erre dans ces intervalles, c’est parce qu’il est non-dupe. Il introduit dans le verbe errer une équivoque. Le verbe qui a eu le sens de voyager avant de prendre celui de se tromper, prend encore ici celui de poursuivre sur son erre.

Il semble qu’il soit indiqué que pour errer ainsi (pour poursuivre dans son avancée après avoir été lancé) il faut d’abord avoir été dupe, des connaissances de son époque et/ou de son amour de l’inconscient. Mais l’équivoque fait entendre que cela ne lève pas le risque d’erreur ou d’errance. Pour le restreindre Lacan se fait dupe du nœud et recommande d’en faire autant.

 

La connerie de la religion

 

D’être vraie, n’empêche pas la religion d’être conne, puisqu’une tradition est toujours conne (11 mars et aussi Introduction à la publication de RSI dans Ornicar ).

La connerie a l’intérêt d’être indicative de la jouissance. C’est le point de mirage constitué par la jouissance inaccessible du phallus qui fait croire en Dieu.

Ce qui retient surtout l’attention de Lacan c’est le pouvoir de nomination attribué à Dieu : le Père nommant qui sort du livre de la Genèse. C’est Lui qui a appris au parlêtre à faire nom pour chaque chose.

Que dit le texte de Genèse 2, 19 ? que Dieu, ayant formé les animaux à partir de la terre, les amène à Adam pour voir comment il va les nommer.

Un an avant Lacan avait cité le passage en restant près du texte, disant c’est tout à fait clair que c’est l’homme qui invente le langage et en commençant par la dénomination (congrès de Montpellier novembre 1973).

Peu avant le début de RSI il dit: Dieu a appris à Adam à nommer les choses (conférence à Rome 29 octobre 1974) c’est ce qu’il reprend ici.

Il lit donc le passage ainsi: si Dieu veut voir comment l’homme nomme les animaux, c’est (sauf à admettre qu’il veut l’apprendre de l’homme) qu’Il lui fait réciter ce qu’Il lui a appris.

La leçon de cette lecture c’est, me semble-t-il, que nous ne mesurons pas que le pouvoir de nomination a été placé dans le Père.

Il s’en suit sans doute que nous ne savons pas que, quand nous nommons, nous le faisons pour Lui montrer comme nous récitons bien.

 

Avec ce truc émergé de la Bible le Père devient celui qui donne nom aux choses. Le pouvoir de nomination est individualisé, situé en un lieu distinct. En termes de nœud ce Père nommant est un quatrième rond venant nouer les ronds RS et I, alors qu’il ne serait pas indispensable à leur nouage.

A quoi Lacan oppose que dans la structure le donner-nom fait partie du symbolique, et que ce qui nomme les choses pour le parlêtre c’est l’inconscient (inconscient qu’il va rabattre sur le symbolique).

Il laisse entendre à la fin du séminaire que le père ne donne pas nom aux choses mais qu’il   doit être interrogé en tant que père au niveau du réel.

 

 

 

 

 

 

Prouver l’ex-sistence de Dieu

 

S’il est vrai que Dieu existe (vérité de la religion), il reste à le prouver. C’est ce qu’aborde la leçon du 8 avril 1975.

Lacan répète qu’il suit à la trace le refoulement premier. La trace la plus manifeste de ce trou s’énonce : « il n’y a pas de rapport sexuel ».

Il ne faut pas en être dupe dit-il. Dire qu’il n’y a pas de rapport sexuel pour signifier que c’est un raté de la création, et ainsi tenir pour résolue, par la négative, la question de l’ex-sistence de Dieu, c’est se fier à quelque chose qui probablement nous dupe. Dire qu’il n’y a pas de rapport sexuel ne signifie pas qu’on ait cessé de croire à l’harmonie ou au Tout-puissant, la déception fige une croyance qui reste méconnue.

Ici il faut ne pas être dupe du transfert, mais essuyer les plâtres du non-dupe, d’où l’erre qui est la seule chance de fixer le nœud dans son ex-sistence.

Il y a un jeu de l’erre, un jeu de l’ex-sistence, selon qu’une consistance s’ouvre en droite infinie ou se boucle en cycle. Fixer le nœud dans son ex-sistence c’est, semble-t-il, ce que produit la droite infinie quand elle se boucle en bordant les champs de l’ex-sistence, en les individualisant : jouissance phallique, jouissance de l’Autre, sens.

 

Plus loin dans cette leçon il est dit que la psychanalyse a de bons effets, mais qui ne durent qu’un temps (sans doute les effets de l’amour de transfert). C’est embêtant, un embêtant contre quoi on pourrait essayer d’aller malgré le courant dit Lacan, parce que c’est malgré tout de nature à prouver l’ex-sistence de Dieu lui-même.

Prouver l’ex-sistence de Dieu implique de ne pas se laisser emporter par le courant qui va vers le Père (Dieu est père-vers). La preuve peut être faite, semble-t-il, par l’erre dans les trois champs d’ex-sistence, et leurs interrelations,

(c’est autre chose que de prouver qu’on croit en Dieu, cela Lacan affirme pouvoir le prouver à chacun, probablement à partir de ce qui se démontre comme amour de transfert).

 

 

 

Qu’est-ce qui est en jeu dans cette preuve de l’ex-sistence de Dieu ?

Sous une forme paradoxale et provocante ( prouver que « Dieu » ex-siste pour ne pas y croire, ne pas croire à son être) il y a la visée d’un athéisme conséquent.

Il concerne, semble-t-il, l’ex-sistence du sujet. Elle dépend de Dieu dans la tradition philosophique ou religieuse, ce qui motive la croyance. Il ne suffit pas d’ôter le terme Dieu et dire que c’est de l’Autre que dépend l’ex-sistence du sujet. Il s’agit de dégager ce qui, dans la structure, la détermine.

La coexis-sistence du sujet et de « Dieu » dans ses diverses faces de jouissance, est d’autant plus probante dans le nœud borroméen qu’une des affirmations de RSI est que le dire fait nœud. Alors qu’avant le nœud l’ancrage du sujet dans la jouissance était formalisé par le trou de l’objet a (D’un autre à l’Autre) le nœud situe l’objet a comme condition des jouissances (La Troisième).

La preuve dont parle Lacan n’est sans doute pas une démonstration théorique visant à convaincre, mais l’épreuve, dans la cure, que le sujet a son ancrage dans la jouissance qui ne se décline pas seulement comme phallique.

 

Notes

 

1 Le diagnostic rigoureux de D.H. Lawrence (Le serpent à plumes chapitre 16 ):

« Les hommes et les femmes devraient savoir qu’ils ne peuvent jamais s’unir absolument en ce monde. Dans l’étreinte la plus serrée, dans la caresse la plus tendre il y a ce petit fossé qui pour étroit qu’il soit, n’en existe pas moins. »

Sa conclusion : « ils doivent s’incliner devant ce fossé et se soumettre avec révérence…. Essayer de le combler est une violation, c’est là le péché contre l’Esprit-Saint. »

Même diagnostic chez Lacan mais conclusion divergente. Tout en disant qu’il n’est pas assez bête pour avoir le moindre espoir d’un résultat, il évoque le remplacement de la disproportion fondamentale du rapport dit sexuel par une autre formule, par quelque chose qui ne peut se concevoir que comme un détour voué à l’erre, mais à une erre limitée par un nœud (8 avril 1975).

 

2 Le refoulement originaire se marque par un trou réel. Le15 avril 1975 Lacan en se référant à la réponse de Dieu - Ehéié ascher éhéié, Je serai que Je serai –dit que les Juifs placent Dieu en un point de trou.

 

3 Je précise, à la suite de la conférence de C. Landman, que Lacan en mars 75, quand débute la publication de RSI dans Ornicar, ajoute une note intitulée « A la lecture du 17 décembre » ( en annexe à l’édition ALI de RSI) où il écrit que Dieu est le pas-tout qu’il (le christianisme) a le mérite de distinguer, en se refusant à le confondre avec l’idée imbécile de l’univers.

Estimait-il que le 17 décembre il avait trop accentué Dieu comme Un ce qui risquait d’être entendu comme le Tout-Un ? on peut le penser.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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